#LesYeuxDansNosBleues : Julie et la sécurité des arbitres
Julie l’avoue elle-même : « Je vis une expérience différente de mes collègues TSLO ! ». Ce brigadier chef d’un commissariat du centre de la Capitale, d’abord choisie comme suppléante (si l’une de ses collègues ne pouvait plus assurer sa mission), a finalement été nommée RSLO (referee security liaison officer), en charge de la sécurité des arbitres !
Plutôt qu’affiliée à une équipe attitrée, elle gère les escortes des arbitres durant toute la compétition et sur tous les matchs qu’ils aient lieu à Paris ou en Province.
Une fonction passionnante dans laquelle même la VAR* joue un rôle !
Ma mission est triple
« En tant que RSLO, je suis chargée d’organiser les escortes policières depuis le camp de base des arbitres, situé dans un hôtel parisien.
Je planifie les déplacements sous escorte depuis l’hôtel vers le Parc des Princes en jour de match à Paris et également ceux vers *l’assistance vidéo à l’arbitrage (la VAR) située pour tous les matchs de la compétition, dans un lieu unique Porte de Versailles.
Et je m’assure aussi à distance du bon déroulement des escortes en province. »
Vendredi 7 juin 2019
J’ai eu la chance d’accompagner les arbitres vendredi soir pour le match d’ouverture à Paris. Nous n’étions que des femmes dans le véhicule même le chauffeur !
J’étais sur le bord de la pelouse à l’échauffement avec Solenne, un moment inoubliable !
Auprès des arbitres
« Je côtoie surtout les arbitres dans le véhicule pendant les escortes et parfois à l’hôtel au moment du déjeuner.
Il y a environ 80 arbitres et arbitres assistants qui viennent de 42 pays différents, la communication se fait donc en anglais. Avec tout le staff autour, on doit être autour des 130 personnes pour la délégation des arbitres !
Il n’y a qu’une seule arbitre française, Stéphanie Frappart, qui a été, en avril dernier, la première femme à arbitrer un match de Ligue 1. »
« Environ 80 arbitres et arbitres assistants venant de 42 pays différents ! »
Mon travail sur les escortes parisiennes
« A Paris, je suis en étroite relation avec l’État-Major de la DOPC (direction de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de Police) que j’appelle régulièrement pour faire le point.
Excepté pour le match d’ouverture où nous étions escortées par des collègues du 93, ce sont les motards de la préfecture de Police qui encadrent nos déplacements. Ponctuels, souriants, disponibles, professionnels, c’est un réel plaisir de travailler avec eux !
Les arbitres adorent les escortes policières, et ne se privent pas pour prendre des photos et des vidéos pendant le trajet ! Alors quand elles ont découvert ce week-end que les deux motards de la police étaient deux femmes, elles étaient très heureuses ! »
« « Les arbitres adorent les escortes policières ! » »
Mon rôle sur les matchs en province
« Je suis en contact avec des référents police dans chaque ville hôte. Ce sont eux qui se chargent de mettre en place l’escorte police des arbitres vers le stade le jour des matchs et m’informent aussi du bon déroulement.
Leur rôle m’est très précieux : étant moi-même à Paris, je réussis, grâce à eux, à avoir une réelle visibilité pour évaluer la distance entre l’hôtel et le stade ou connaître les conditions de circulation sur place, par exemple. »
Mercredi 12 juin 2019
Pour le match des Bleues d’hier soir qui a eu lieu à Nice, j’étais en étroite relation avec le commandant référent sur place. En amont, nous avons planifié l’escorte du soir. Pendant la rencontre, la VAR a une fois encore été sollicité !
Et l’issue du match, il m’a informé du bon déroulement des escortes de retour. A suivre !
© Others