#LesYeuxDansNosBleues : l’avant-match d’ouverture selon Solenne
Brigadier de police au sein d’un commissariat parisien, Solenne s’apprête à faire ses premiers pas de TSLO (Team Security Liaison Officer, c’est-à-dire officier de liaison sécurité des équipes) lors du match d’ouverture de la Coupe du monde de foot féminin le 7 juin prochain au Parc des Princes. En exclusivité, elle nous dévoile les coulisses des préparatifs de cet évènement d’exception.
Quel est votre rôle en tant que TSLO ?
Il s’agit pour moi de faire le lien en terme de sécurité entre les différents acteurs publics et privés de cette coupe du Monde (ministère de l’Intérieur, préfecture de Police, gendarmerie, mairie, sécurité privée, le LOC – comité organisateur – ou la FIFA) et bien évidemment l’équipe nationale à laquelle je suis rattachée (l’équipe de Corée du Sud) via la team manager (NDLR : l’équipe encadrante).
Concrètement, quelles seront vos missions ?
Elles s’articulent autour d’un unique objectif : organiser le déplacement de l’équipe en toute sécurité avec tous les paramètres entre nos mains.
Nous devons pouvoir répondre aux questions de la team manager sur les mesures de sécurité prises autour de leur déplacement, que ce soit à l’hôtel, pour les entraînements à huis clos ou publics, pour le match avec les escortes, les transferts, voire lors des moments de divertissement que l’équipe pourrait s’accorder.

©LOC
« TSLO, c’est un travail de coordination en relation
avec différents services actifs de sécurité et le comité organisateur »
Pourquoi vous êtes-vous portée volontaire pour être TSLO ?
J’aime les challenges et j’aime avoir de nouveaux objectifs ! La préfecture de Police recherchait des agents motivés et disponibles pour cet évènement. Étant moi-même sportive, je comptais suivre cette Coupe du monde. Lorsque s’est présentée l’occasion de la vivre au plus près tout en y associant mon métier, je n’ai pas hésité !
Cela permet également d’avoir une autre approche de notre travail de policier et de vivre une superbe expérience professionnelle mais aussi personnelle.
Le match d’ouverture nécessite-t-il de votre part une préparation particulière ?
Je le prépare comme n’importe quel autre match : je veux mener à bien ma mission et mettre l’équipe dans les meilleures dispositions possibles pour qu’elle n’ait qu’à se concentrer sur le côté sportif.
Bien évidemment, des mesures de sécurité plus importantes ont été et seront prises pour ce match d’ouverture qui se déroule à guichet fermé dans la capitale, auquel de nombreuses personnalités sont attendues, qui sera suivi par des millions de téléspectateurs… Forcément, l’organisateur attend que cet événement soit le plus « huilé » possible.
C’est un match qui donnera le ton pour la suite de la compétition et qui fera également office de première répétition dans l’optique des Jeux Olympiques 2024.
« Mettre l’équipe dans les meilleures dispositions possibles
pour qu’elle n’ait qu’à se concentrer sur le côté sportif »
A quelques jours de l’évènement, quelles sont vos impressions ?
Je ne ressens pas de pression mais j’ai hâte de rencontrer enfin l’équipe ! Beaucoup de choses peuvent être anticipées dans l’organisation, mais il faut vivre l’évènement au quotidien pour répondre à ses derniers questionnements.
Comme pour un athlète, l’organisation et l’entraînement diffèrent de la pratique et de la compétition qui sont des étapes plus haletantes et excitantes.
« Notre mission sera, j’en suis persuadée,
une expérience de vie personnelle au-delà de l’expérience professionnelle »
TSLO, késako ?
Issus de la police ou de la gendarmerie, les TSLO sont les agents de liaisons chargés de la sécurité des équipes officiant durant la Coupe du monde de foot féminin. Chaque TSLO suit l’équipe à laquelle il est affilié dans les stades des neuf villes hôtes où se déroulent les matchs. Les TSLO de la préfecture de Police sont au nombre de 6 (5 affectés aux équipes et 1 lié aux arbitres).
Suivez notre série « Les yeux dans nos bleues » et retrouvez le carnet de bord de nos TSLO tout au long de la compétition jusqu’au 7 juillet