Rencontre avec Roxanne Varza, directrice de Station F

Avant de devenir directrice de l’incubateur Station F (ce campus de startups créé il y a un an et demi à Paris), Roxanne Varza était déjà une vraie francophile ! Après avoir étudié le français au lycée, obtenu une licence en littérature française à l’Université de Californie et Los Angeles, cette Américaine a même travaillé en agence en conseillant les entreprises de la Silicon Valley souhaitant se lancer en France.

Installée à Paris depuis 2015, elle reprend d’abord ses études sur le banc des universités françaises, avant de poursuivre, dans l’Hexagone, sa carrière de dirigeante d’entreprises dans le domaine du numérique.

Ce jeudi 21 mars 2019, au Panthéon, après sa cérémonie de naturalisation (lien vers actu Internet), elle nous a fait part de ses premières impressions en tant que citoyenne française.

Préf Police le blog : « Devenir français » est le titre de la vidéo qui vous a été présentée lors de la cérémonie mais c’est aussi un bon résumé de cette journée si particulière ! Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

Roxanne Varza : un rêve !!! C’est quelque chose dont je rêvais depuis très longtemps et je n’arrive presque pas à croire qu’aujourd’hui j’ai la nationalité française ! J’ai choisi la France, j’ai quitté mon pays, je suis venue ici, je voyais ma vie ici et je la vois toujours ici.

PPLB : vous êtes une vraie francophile !

RV : on n’arrive pas à expliquer l’amour, c’est comme ça, je suis amoureuse de la France ! (rires)

PPLB : qu’est-ce-que cela va changer concrètement dans votre vie ?

RV : même si sentimentalement, je me sentais déjà française, cela change quelque chose parce que maintenant je fais officiellement partie de ce pays. Cela m’impacte, j’en suis presque émue !

Au niveau administratif, c’est une vraie sécurité. Je sais que je peux vraiment m’engager et le fait de ne pas avoir peur un jour de devoir quitter le pays quelle que soit la raison, cela me rassure énormément.

PPLB : vous avez beaucoup étudié la littérature française. Que représente la France pour vous ?

RV : c’est un grand pays avec une histoire, une culture, des valeurs. Quand j’étais aux Etats-Unis, je regardais cela de loin avec des grands yeux fascinés et c’est encore plus le cas aujourd’hui parce que je fais partie maintenant de ce pays !
Mon premier contact avec la langue et l’histoire s’est fait par des livres de français qu’on avait dans la maison – ma mère l’avait appris à l’école.
J’ai découvert la France petit à petit et plus je découvrais, plus j’avais envie de voir le pays en vrai et de venir y vivre !

PPLB : ressentez-vous des différences dans l’approche du numérique entre les Français et les Américains ?

RV : c’est marrant car j’aurais envie de dire oui mais dans les faits, non ! La culture de l’entrepreneuriat est la même dans le monde entier, on voit les mêmes pratiques, les mêmes solutions sont créées, les mêmes technologies qui sont utilisées donc aujourd’hui avec la mondialisation, la globalisation, c’est la même culture un peu partout.
Même si en travaillant ici il y a des challenges différents, la France est un pays où il y a énormément de choses à construire donc je vois cela comme une opportunité incroyable !

PPLB : le Panthéon, le préfet de Police, le Premier Ministre, etc., que ressentez-vous aujourd’hui, votre décret de naturalisation entre les mains ?

RV : c’est incroyable, je n’y crois presque pas ! La cérémonie que j’avais en tête ne ressemblait pas du tout à cela, je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus informel, je ne pensais pas que cela se passerait au sein même du Panthéon avec le Premier Ministre. C’est un véritable accueil !