Le saviez-vous ? La DDPP contrôle vos denrées alimentaires
Nous avons rencontré Alexandre et Joseph, en charge de la sécurité et de la loyauté des produits alimentaires.
Ce service de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) est composé des divisions Cafés et Restaurants, Collectivités et Filières spécialisées et Commerces et Distribution.
Les inspecteurs de la DDPP 75 procèdent à plusieurs milliers de contrôles par an.
Les établissements doivent se conformer aux règlements européens, plus communément appelé « le paquet hygiène ».
Qu’appelle-t-on un contrôle ?
Un contrôle comprend l’inspection et l’audit. L’inspection a trait à la règlementation (notamment l’hygiène) et l’audit vérifie les protocoles HACCP* et procédures internes mises en place par le professionnel.
* Le système d’analyse des dangers – points critiques pour leur maîtrise, en abrégé système HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point), est une méthode de maîtrise de la sécurité sanitaire des denrées alimentaires. L’objectif est la prévention, l’élimination ou la réduction à un niveau acceptable de tout danger biologique, chimique et physique. Ce système est désormais imposé par les différents règlements des autorités européennes pour l’hygiène des aliments.
L’essentiel des contrôles se fait de façon inopinée. Les contrôles peuvent aussi avoir lieu à la suite de plaintes de consommateur ou de déclarations de toxi-infections collectives.
Comme pour les jouets (cf. article du 21 décembre dernier), un système d’alerte à l’échelle européenne existe et permet de signaler rapidement un produit dangereux et de prendre les mesures nécessaires dans toute l’union européenne (RASFF : Rapid Alert System Food & Feed). |
A quels types de non-conformités êtes-vous le plus souvent confrontés ?
Joseph a affaire à des professionnels de l’alimentation (restaurations collectives, entrepôts,…) et se retrouve face à une vétusté des locaux.
Alexandre est souvent confronté lors de ses contrôles de cafés-restaurants, à la présence de nuisibles, à une absence de nettoyage ou encore à la « congélation sauvage ».
De quelle façon une bactérie infectieuse est-elle découverte ?
Les échantillons prélevés – lors d’autocontrôles des professionnels ou lors de contrôles des inspecteurs DDPP – sont envoyés dans un laboratoire agréé pour analyse.
→ En cas de risque sanitaire détecté, la DGAL (Direction Générale de l’Alimentation) :
– fait effectuer des analyses complémentaires (recherche du lieu de contamination, si cette dernière vient du produit lui-même ou de l’environnement,…)
– fait procéder au retrait des produits/lots (exemple d’affiche dans les supermarchés rappelant un produit)
De quelle façon la réglementation est-elle appliquée ?
→ En cas de non-conformité(s) de l’établissement, un rapport d’inspection est transmis à l’exploitant.
En fonction de la gravité, le gérant risque alors :
– un avertissement administratif
– une mise en demeure avec travaux à effectuer ; si lors de la « contre-visite », les travaux ne sont pas concluants, l’établissement peut être fermé.
La fermeture administrative d’un établissement se fait par arrêté préfectoral, établi au vu du rapport d’inspection et de la liste énumérant les corrections des non conformités indispensables à la réouverture de l’établissement.
INSOLITE
Il y a quelques années, environ 700 kg de caviar français ont été vendus à l’export en Asie. Ce caviar respectait les normes européennes. Les taux acceptés d’acide borique n’étant pas les mêmes dans le pays destinataire, ce dernier a renvoyé les œufs d’esturgeon en France … la veille de Noël.
BON A SAVOIR
L’estampille sanitaire permet de suivre le produit à la trace.
Attention aux fraudes à l’appellation et fraudes au poids, notamment sur les marchés de Noël !
Ex : Le foie gras dit « du sud-ouest » mais qui est originaire de Hongrie.
En cette période de fêtes, sachez que nos inspecteurs sont là pour vérifier ce qui est bon pour notre santé, et non pour nos papilles !