Portrait : Mélanie, passion tornade
Mélanie, 28 ans, intègre le bureau planification du SGZDS en août 2019. Issue d’une longue lignée de bijoutiers, elle rompt avec la tradition familiale et emprunte une voie différente, loin des diamants, pour devenir ingénieure. Fascinée par les phénomènes météorologiques, elle se spécialise dans les risques naturels et passe même son temps libre à traquer les orages pour les prendre en photo.

Le SGZDS de la préfecture de Police tient à remercier La maison Deyrolle (7e arr.), pour avoir permis la réalisation de cette photographie.
Née à Melun, Mélanie grandit dans le Nord, près d’Avesnes-sur-Helpe. Depuis sa plus tendre enfance, elle nourrit une passion pour les événements naturels et leur puissance destructrice. Toute petite, de sa fenêtre, elle regarde rêveuse la pluie tomber, en espérant voir le tonnerre. Après son bac, elle entame une licence de géographie en aménagement et environnement à l’université d’Artois à Arras, dans le Pas de Calais, avant de poursuivre ses études au sein du Master gestion des catastrophes et des risques naturels de l’université Paul Valéry, à Montpellier.
En 2018, Elle rejoint le bureau des catastrophes naturelles à la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) au ministère de l’Intérieur, en qualité de chargée de mission. Un an plus tard, elle est affectée au bureau planification du département de la préparation à la gestion des crises de la Zone de défense.
Résolument tournée vers l’autre, Mélanie devient bénévole pour la Protection Civile dès 2017. Si elle avoue s’être engagée par hasard, il semble que cette vocation lui ait été insufflée par ses parents, engagés depuis toujours dans la vie associative. Elle prend ses marques sur le site de Pantin, récemment créé et s’investie pleinement dans sa mission en devenant formatrice PSC1 (prévention et secours civiques de niveau 1). Désormais directrice locale de la communication, elle est en charge des réseaux sociaux et de la stratégie de communication pour renforcer la visibilité de l’antenne.
Entre son métier à la Zone de défense et son bénévolat à la Protection civile, Mélanie prend le temps de s’éloigner de la capitale pour chasser les orages. La géographe aventurière a même contribué à enrichir la base de données Keraunos de l’observatoire des tornades et des orages, grâce à ses clichés et découvertes. C’est notamment à Dunkerque qu’elle va réussir à photographier deux « tubas », des tornades qui ne touchent pas le sol.
Mélanie se révèle également un attrait tout particulier pour les cabinets de curiosité. Après avoir hérité d’un crâne de cerf offert par son grand-père, elle a débuté une collection de crânes de chamois, de renard ou encore de vison… et comme la jeune fille est entière, elle possède déjà de solides connaissances en entomologie, en plus des quelques papillons qu’elle possède sous verre.
Se définissant comme une multi-passionnée, elle avoue sur un ton rieur être persuadée qu’elle n’aura « pas assez d’une vie pour pouvoir faire tout ce qu’elle veut ».