PORTRAIT : Maïva Hamadouche, championne du monde de boxe et policière

Le 20 janvier dernier dans une salle de 4 000 spectateurs à Levallois-Perret, Maïva Hamadouche a conservé son titre de championne du monde de boxe en battant Myriam Dellal, victoire aux points à l’unanimité des juges. Cette victoire n’est qu’un début pour cette jeune policière de 28 ans affectée à la Compagnie de Sécurisation et d’Intervention de Paris (CSI 75).

 

Sacrée pour la 4e fois championne du monde de boxe, Maïva Hamadouche continue ses entraînements intensifs gymnase Nelson Mandela de Clichy-la-Garenne (92) sept jours sur sept en plus de son travail quotidien en tant que policier. Elle rappelle que dans la pratique du sport professionnel, il est primordial de s’entraîner chaque jour.
Maïva Hamadouche est un modèle de réussite qui a su allier ses deux passions : la boxe et la police.

Sa victoire, c’est d’abord celle du sport féminin. En effet, la boxe féminine a toute sa place dans le monde sportif professionnel, le public sait désormais que les combats féminins valent largement les combats masculins. L’engouement suscité pour un combat de boxe professionnel entre deux femmes permet aujourd’hui de remplir des salles entières. Maïva Hamadouche a déjà réussi son pari pour le succès de la boxe féminine professionnelle.

 

Son métier dans la police, elle en est très fière et de son service en particulier à la CSI 75 de la préfecture de Police.

La CSI 75 est une unité opérationnelle dont les missions principales sont la lutte contre la délinquance, la lutte contre les violences urbaines et le terrorisme. Les patrouilles auxquelles elle participe, lui permettent parfois de réaliser des missions d’assistance et de secours.
Comme ce jour où en patrouille avec ses coéquipiers, Maïva a sauvé la vie d’un jeune mauritanien de 24 ans. Alors qu’il rechargeait son téléphone portable sous un abribus connecté du boulevard Ney, le jeune homme a été fauché par une voiture qui a pris la fuite. Il aurait dû mourir, l’artère fémorale tranchée, mais le garrot que lui a fait Maïva a ralenti l’hémorragie et permis de gagner un temps précieux. Avec ses coéquipiers, ils organisé les premiers secours et réussi à interpeller le chauffard.

Ses coéquipiers et sa hiérarchie font partie de ses supporters, ils sont toujours présents pour l’encourager durant ses matchs.

Par ailleurs, elle arbore fièrement sur le ring le blason de son service tatoué sur le bras. Pour Maiva, c’est une manière de rendre hommage à la police nationale dont elle avait un besoin vital d’y être intégrée.
A 19 ans, Maïva Hamadouche entre à l’école de police de Rouen (76). En parallèle, elle trouve le temps de s’entraîner le week-end au gymnase Nelson Mandela à Clichy-la-Garenne (92) entourée de boxeurs professionnels auxquels elle n’hésite pas à se confronter. Sa persévérance et ses efforts ont payés aujourd’hui dans les deux domaines : la boxe professionnelle qu’elle intègre en 2013 et la police.

 

Ce parcours exceptionnel, elle souhaite en faire un exemple pour les jeunes générations.

Très récemment, Maïva Hamadouche est intervenue dans une classe de CM2 en agglomération parisienne. Durant 1h30, les élèves ont écouté attentivement la boxeuse policière. Le message que Maïva tenait à transmettre à ses enfants était la persévérance, la volonté de croire en ses capacités, la volonté de poursuivre ses efforts même en cas de doute. Elle souhaite transmettre aux jeunes générations parfois en échec scolaire des repères et des valeurs communes au sport et à la police.