Portrait : Bruno, la main sur le chœur

Bruno, 56 ans, major échelon exceptionnel de police, travaille au Secrétariat Général de la Zone de Défense et de Sécurité depuis 2004. Entré dans la police en 1988, il partage son métier avec une passion qui le cheville au corps depuis sa plus tendre enfance : le chant.

Bruno posant au pied des marches de l’Opéra Garnier. La préfecture de Police remercie les équipes de l’Opéra Garnier pour avoir permis cette séance photo.

La première chose que l’on remarque quand on discute avec Bruno, hormis ses larges épaules et son regard bleu acier, c’est sa voix, très profonde, toujours posée et remarquablement chaude. Aussi, lorsqu’il explique être tombé dans le chant depuis qu’il a neuf ans, on comprend mieux que cette fameuse voix est un de ses principaux atouts. Même s’il déclare être arrivé par « hasard » dans la musique avec ses deux frères : « Chanter était une activité comme une autre, nos parents auraient pu nous mettre au scoutisme, mais ils nous ont mis aux Petits Chanteurs de Touraine », on a du mal à croire à une simple coïncidence, surtout quand on sait que sa mère et son père sont eux aussi choristes amateurs. Tout commence en 1973 avec le chœur d’enfants de Tours, fondé 20 ans plus tôt, avec lequel il parcourt la France et même le monde (Europe de l’ouest, Canada, Afrique), lors des vacances scolaires et les week-end pour donner des concerts avec ses camarades. Bruno grandit avec le chant à ses côtés, sans oublier les messes du dimanche où officie sa famille dans la chorale paroissiale… qu’il finit par rejoindre aussi. « Le chant m’a tout de suite plu… à 9 ou 10 ans, on se fait vite des copains. C’était une façon de mêler l’artistique et le social ».

Avec cette deuxième chorale religieuse, en plus des concerts qu’il donne avec les Petits Chanteurs, Bruno participe donc à la musique de célébration et s’amuse en citant la célèbre phrase de Saint Augustin : « Qui bien chante, deux fois prie », (IVe siècle, N.D.L.R.). Entretemps, Bruno aura eu le temps de traverser tous les pupitres de sa chorale, de soprane à basse, en passant par alto, mais « seulement quelques mois, le temps d’une brève mue ».