OBJET DU JOUR : la police passe les menottes à Vidocq

Après avoir connu d’innombrables adaptions dans la littérature, à la télévision ou au cinéma, Eugène-François Vidocq, l’un des policiers les plus célèbres de l’histoire de France, va connaître en 2018 une nouvelle adaptation pour le grand écran.

Le réalisateur François Richet, auteur notamment de Mesrine, ou encore d’Un moment d’égarement, est aux commandes de cette nouvelle version dont le tournage a débuté dans la capitale en septembre dernier. Dans la peau du bagnard reconverti en chef de la brigade de sûreté parisienne : Vincent Cassel, déjà présent dans les deux derniers longs métrages du cinéaste. Pour l’heure, le titre est L’Empereur de Paris, en référence à Napoléon 1er, empereur des français entre 1804 et 1814.
Librement inspirée des mémoires du policier, cette version devrait sortir en salles d’ici un an.
Sollicitée par les accessoiristes de la production, la préfecture de Police, et plus précisément son musée, a donné un petit coup de pouce en prêtant, le temps d’une séquence, un accessoire très prisé à l’époque pour entraver les bagnards : des poucettes.

Les poucettes sont formées de deux anneaux joints que l’on place autour des pouces et que l’on resserre grâce à une vis. Elles étaient notamment employées lors des transferts en fourgon cellulaire.

« La croisade que j’allais entreprendre était dirigée contre des voleurs, des évadés, et bon nombre de déserteurs de bataillons coloniaux. Après avoir fait ample provision de menottes, je partis avec deux auxiliaires et huit gendarmes… »

Mémoires de Vidocq, Tome 1, Garnier frères (Paris), date d’édition : 1911

 

Eugène-François Vidocq est né le 23 juillet 1775 à Arras, il est mort le 11 mai 1857 à Paris. Il fut successivement aventurier, délinquant, puis bagnard, avant de devenir chef de la brigade de sûreté de Paris, un service composé de repris de justice chargés d’infiltrer la pègre. Il deviendra par la suite détective privé..