La photo du mois : « Embarqué avec la cyno »
Retrouvez notre série d’articles sur le décryptage de clichés réalisés par les photographes de la préfecture de Police… bienvenue dans les coulisses de l’institution !
En cette fin d’après-midi, Romain, photographe de la préfecture de Police rejoint le commissariat d’une ville de banlieue de l’ouest parisien. Il va être embarqué quelques heures au sein d’une unité de la Direction de sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP), avec un binôme constitué d’une conductrice (ou maître-chien) et de son chien, spécialisé dans la détection de produits stupéfiants. Les chiens « stups » ont la réputation de trouver des caches improbables et d’être extrêmement rapides.
Un binôme en accord parfait
L’équipage au complet se dirige à pied vers deux grands bâtiments HLM dont ils vont inspecter tous les étages, de fond en comble, à la recherche de stups. Le flair de l’animal va être mis à rude épreuve. Mais le binôme a été formé avec précision, pour que le caractère de la policière et de l’animal s’accordent parfaitement : le lien unique qu’il a créé avec Sandra lui permet d’être très performant sur le terrain. A condition de ne pas être gêné, par le bruit et les mouvements du photographe ou des autres policiers de l’unité. Ils sont tous les deux au centre de l’intervention ce jour-là. Et c’est notamment ce que le photographe va choisir de montrer, en appuyant sur le déclencheur…
A cet instant décisif, un habitant de l’immeuble sort d’un ascenseur (à gauche de l’image), visiblement irrité par la présence de la Police. Sandra et le chien sont là pour l’accueillir. Une simple pause, un regard de l’animal et du maître-chien, semblent déjà faire changer un peu l’interlocuteur de disposition. Derrière, dans le couloir, mais au premier plan, un collègue de l’unité est prêt à intervenir, avec son bélier.
Romain, le photographe, est accroupi au fond du couloir. Il a quelques secondes pour composer son image. De ces deux boîtiers, il a saisi celui avec la focale grand angle, 28 mm, pour avoir du recul, donner de la distance à la scène. Au centre de son viseur, il place les deux personnages principaux, Sandra et son chien. Le reflet sur le sol leur donne encore davantage d’importance et de présence. A droite, le policier avec son bélier qu’il choisit de ne faire apparaître qu’en partie. Il appuie sur le déclencheur… c’est dans la boîte !