Interview : Pierre Le Coz, commissaire et musicien

Paroles et musique

Á l’occasion de la 38e édition de la Fête de la Musique, la préfecture de Police vous propose de découvrir l’univers musical de Pierre Le Coz, commissaire de police au service départemental de police judiciaire des Hauts-de-Seine et musicien autodidacte impénitent. En 2013, il sort en solo un premier extended play (NDLR : en abrégé EP, format musical plus long que celui du single, mais plus court qu’un album), intitulé Paradis.

Il revient en duo avec son frère Yves, avec un nouveau projet, 22H22, et leur premier titre, Tout tremble et rien ne bouge qui est également le nom du futur EP prévu pour la rentrée.

Tout tremble et rien ne bouge… pourquoi ce titre ?

C’est une phrase culte prononcée par un capitaine du 2e DPJ lors d’une opération compliquée sur le terrain, il y a plus de sept ans. Ces mots sont restés gravés dans mon esprit, je les ai trouvés juste et cela sonnait parfaitement pour en faire un titre de chanson.

Quel est le sens de cette chanson ?

Quand j’ai écrit les paroles, je me suis remémoré mon passage quand j’étais en poste à Grigny (91). C’est un hommage à tous les habitants de cette ville, mais aussi aux policiers, pompiers, professeurs… tous ces femmes et hommes qui sont confrontés à une même réalité parfois pas évidente. Ce n’est pas un témoignage, ni un constat, il faut voir cette chanson plutôt comme une fable sur les anonymes qui font la vie d’un quartier.

Pouvez-vous nous expliquer le choix du noir et blanc et son passage à la couleur dans votre clip et d’où vient cette chorégraphie très originale…

crédit ©Jérémie Bouillon

Ce passage du noir et blanc à la couleur traduit en fait le changement d’un état à un autre et renvoie directement au titre. C’est une envie de mon frère Yves avec qui est construit ce duo, que l’on voit dans le clip et qui danse avec moi. Il est professeur d’EPS dans un lycée du 20e arrondissement, et c’est lui qui est aux manettes pour la réalisation du film et de la chorégraphie.

 

 

Il y a des images d’archives aussi, d’où viennent-elles ?

Ces extraits viennent de mon enfance. Dans le texte, je reprends cette phrase : « Rien de neuf sous les pavés, la plage c’est sous les palmiers », une façon de dire que certains ont la chance comme moi d’avoir eu une jeunesse protégée, ce n’est pas le cas pour tous.

Comment s’est passé le tournage ?

Nous avons tourné en plusieurs fois, le soir après le boulot. On a choisi les 11e et 20e arrondissements, là où on a grandi. Tous les figurants sont des amis, des proches qui suivent et soutiennent nos divers projets depuis longtemps. Ils n’ont pas eu beaucoup de temps pour répéter et pour maîtriser ce ballet… mais ce sont les meilleurs !

Un album est en cours ? Des dates de concerts ?

OUI ! Nous sortirons un « six titres » le 22 octobre à 22h22, (22h22 étant le nom du groupe)… Nous préparons même notre prochain clip : Au clair de la lune, qui évoque d’autres moments vécus à Grigny… Pour les dates, tout se met en place, j’attends que tout soit confirmé et je vous préviens !

crédit ©Jérémie Bouillon