INTERVIEW : Amaury, TIGiste et Bruno, son tuteur

1Amaury* a 17 ans et vient d’effectuer près de 18 h de travaux d’intérêt général, communément appelé TIG au sein de la préfecture de police.
Bruno, 50 ans, agent affecté à l’atelier menuiserie de la préfecture de police, est le « tuteur » bénévole du jeune tigiste, il consacre un peu de son temps à l’encadrement de l’adolescent.
Nous les avons rencontrés pour vous dans leur atelier de travail où une véritable complicité s’est installée entre les deux hommes.

L’œil d’Amaury*, tigiste, en bac pro :

« Je suis venu sans a priori sur la police, je n’avais pas peur ; j’ai fait une bêtise et je l’assume. Ici, je me sens utile, j’apprends la menuiserie que je ne connaissais pas, j’ai participé à des projets de montage de A à Z. C’est mieux de faire sa peine ici qu’ailleurs. Je ne deviendrai pas menuisier mais je retiendrai de ces trois jours qu’on ne doit pas attendre qu’on vienne nous chercher. Il faut toujours aller au devant du travail, poser des questions et s’intéresser. »

* le prénom a été changé pour préserver l’anonymat de l’interlocuteur

L’œil de Bruno, menuisier au service des affaires immobilières (SAI) :

« J’apprends beaucoup au contact de ce jeune. J’aime ce que je fais, même si cette mission se greffe sur mon temps de travail. Je ne suis pas là pour le juger mais pour l’aider à avancer. Transmettre, partager et échanger sur mon savoir-faire, voilà ce qui me guide quand je suis à son contact. Je veux simplement l’aider à repartir qu’il n’ait surtout pas de sentiment d’échec. Ce bénévolat est très enrichissant. Je me suis pris au jeu ».

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Qu’est-ce que le TIG ?
Institué par la loi du 10 juin 1983, et mis en oeuvre à compter de 1984, le travail d’intérêt général (TIG) est une peine alternative à l’emprisonnement qui consiste en un travail non rémunéré au sein d’une association, d’une collectivité publique, d’un établissement public ou d’une personne morale de droit privé, chargée d’une mission de service public.
Ce dispositif vise à sanctionner le condamné en lui faisant effectuer, dans une démarche réparatrice, une activité au profit de la collectivité, tout en lui laissant la possibilité d’assumer ses responsabilités familiales, sociales et matérielles.
La mise en place du TIG suppose l’accord du prévenu et implique la collaboration soutenue des partenaires ainsi que les efforts conjugués de tous les acteurs de ce dispositif.