DECRYPTAGE : le service des objets trouvés

Une étrange caverne d’Ali baba !

Installé depuis 1939 au 39, rue des Morillons dans le 15e arrondissement, le service des objets trouvés de la préfecture de police est une véritable institution dans la capitale.

Il recueille chaque année environ 200 000 biens en provenance de Paris et des trois départements de la petite couronne rapportés par des particuliers ou la RATP, les aéroports parisiens, taxis, commissariats, grands magasins, musées, foires et expositions, services postaux et, depuis peu, par le service de location Autolib, en vue de les restituer à leur propriétaire.

Une fois enregistrés dans la base de données du service, les trouvailles sont soigneusement classées dans l’immense magasin de stockage (530 m2 pour 85 000 objets) afin de les retrouver plus facilement quand des « perdants » viennent les récupérer.

Rien n’est laissé au hasard pour améliorer leur restitution.

Le service des objets trouvés comporte même un département « investigation » qui s’attache à retrouver les propriétaires d’objets perdus en exploitant le moindre indice (marque, ticket de caisse, etc.).

En 2015, sur 184 191 objets enregistrés, 23% (ou 42 855) des objets ont été restitués à leurs propriétaires, ce qui constitue déjà un bon quota compte tenu la difficulté d’identifier ces derniers.

Objectif : perfectionner les procédures afin d’augmenter le taux de restitution et améliorer, encore et toujours, la qualité de service.

 

Le « musée des insolites »

Au service des objets trouvés, on trouve de tout. À côté des objets usuels comme les cartes d’identité, les clés, sacs et téléphones portables attendent d’improbables urnes funéraires, des robes de mariée, une statue de Sainte-Thérèse ou encore toutes sortes de chapeaux. Les plus étranges d’entre eux font partie du « musée des insolites » constitué au sein du service avec des objets qui n’ont jamais été récupérés par leurs propriétaires.

 

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